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UN CDI A TOUT PRIX
1 avril 2011

Voici le chapitre 6 : difficile d'avoir pour rivale une...sa.... à vous de trouver la suite

CHAPITRE 6 : TROP DUR DE TRAVAILLER

J'arrive à ma nouvelle unité.Personne n'est là pour m'accueillir.Je décide de me diriger vers les premières personnes que j'apperçois et qui sont en pleine conversation :

"Ce n'est plus possible de travailler dans ces conditions, l'imprimante ne marche plus, le téléphone grésille.En plus, mon ordinateur met un temps fou à s'allumer chaque matins."(Elle, c'est Josiane)

Le collègue masculin réplique : - Faut que j'arrête ce boulot.Je ne sais plus par où commencer, tellement j'ai à faire.Je ne comprends pas comment les autres y arrivent et pas moi.Je fais dépression sur dépression tellement je me sens nul."(Lui, c'est Didier)

Moi je me dis : vas-y arrête, après tout les vautours sont là pour prendre ta place !

Une autre collègue se mêle à la conversation : - "Faut arrêter de vous plaindre la bouche ouverte, vous faites chier ! " (Elle se prénomme Jessica)

Tandis qu'ils continuent à discuter sans se soucier de ma présence, de mon côté je réfléchis et pense à une chose : si Didier s'en va, il libèrera une place en cdi.Bon, je sais ce que vous vous dites : elle est dégueulasse, elle souhaite le malheur des gens.Mais au contraire, s'il n'est plus heureux à sa place mieux vaut qu'il aille voir ailleurs.Cela rendrait deux personnes heureuses.Vous voyez comme je suis bienveillante !

Autrement, toutes ces petites chamailleries me font bien rire.Faut bien que je m'amuse à défaut de pouvoir participer à la conversation.

Enfin, Josiane s'interrompt et me parle :

"Tu es nouvelle ?

- Oui et je voulais savoir où je devais me mettre aujourd'hui, car on ne m'a rien indiqué.

- Attends, je vais essayer de trouver les responsables de l'unité.

- Merci."

Heureusement que Josiane était là car les autres ne m'ont même pas adressé la parole.Ca commence bien.

Tiens, je vois au loin un visage familier, c'est Mélissa.Elle s'approche de moi :

- Alors t'es là toi aussi ?

- Oui.Ca me fait plaisir de te voir car j'ai l'impression qu'ici c'est pas la joie.

- Non tu vas voir ils sont sympas.C'est juste qu'il y a beaucoup de tension à cause de la masse de travail à fournir.Rien à voir avec les autres services.

- T'es la depuis quand ?

- Depuis la semaine dernière."

Là arrive un homme très bien habillé, d'une trentaine d'années et qui nous coupe en pleine conversation :

- Bonjour Mélissa, tu vas bien ?

- Oui, merci.

- Alors tout se passe bien pour toi ?

- Oui, oui.Super.

-Tant mieux."

Il se tourne enfin vers ma direction :

- Je suis Hubert Valant, responsable de l'unité sociale.En ce qui concerne, votre activité du jour, vous irez à l'accueil car on a un flux très important.Vous y resterez la journée.Demain, vous irez à l'archivage.Puis, vous verrez avec Bénédicte, la seconde responsable, pour la suite des évènements.

- Très bien."

Puis il part.Franchement, quel connard ! Il aurait pu prendre de mes nouvelles à moi aussi.Mais non, il était trop occupé à mater les seins de la petite (qui sont d'ailleurs de sortis aujourd'hui).Je sens que ce service va me plaire !

Toute la journée, j'ai couru à droite à gauche.Je ne savais plus où donner de la tête.C'est terrible d'être jeté aux loups de cette façon.Le soir en rentrant chez moi, j'étais extenuée.Tout comme les deux semaines suivantes, d'ailleurs.Mais les débuts sont souvent difficile.En plus de se familiariser avec les collègues, il est indispensable de renseigner les clients, de maîtriser les outils informatiques, les logiciels.Toutes les réponses se trouvent dans le pc me disent les collègues mais reste à les trouver !

Mise à part ces difficultés qui sont sommes toutes normales, ce qui commence à me déranger sérieusement, c'est le responsable de l'unité : Hubert.Ce dernier ne me dit jamais bonjour voire une fois sur deux.Au début, je me disais le pauvre, il a pas mal de boulot.En outre, nous sommes environ cent soixante salariés dans cette gigantesque entreprise.Donc, il peut avoir penser m'avoir déjà salué.Seulement, au fur et à mesure que les jours passent, je me suis rendus compte qu'il adorait les nouvelles recrues de moins de vingt cinq ans dont Mélissa, principalement.Il va la voir à chaque fois ( je le vois faire puisque je travaille très souvent avec elle).Moi il m'ignore, elle il l'adore !

Et de l'autre côté, j'ai la petite protégée qui n'arrête pas de me dire : "Il est vraiment sympa, c'est un chef formidable, tu ne trouves pas ?"

Bien entendu j'acquiesce bêtement, faute de quoi elle penserait que je suis jalouse et n'hésiterait pas à aller lancer une rumeur.

Imaginez-vous : Lila la méchante jalouse ! Pourtant je ne pense pas l'envier mais je voudrais juste un peu d'attention sur le travail que j'effectue.Un merci n'a jamais fait de mal à personne néanmoins cela devient très rare.

Merde ! Ca me rend folle tout de même.Je me rends compte que je suis trop vieille à trente cinq ans !!! J'en suis réduite à la jouer faux cul, hypocrite, un peu coconne et pas rancunière.Pendant que lui me dis bonjour à sa guise, moi je lui réponds gentiment tout le temps.C'est remarquable cette façon de me montrer que je ne suis rien comparé à lui.Malheureux constat : les boss n'aiment pas les trentenaires.Ce qui m'ennuie le plus, c'est que mon travail n'est pas estimé à sa juste valeur.Par conséquent, comment pourrait-on me proposer un cdi si le responsable ne voit pas mon travail ?

Alors je suis là, jour après jour à me dire : qu'elle est la solution ? Porter des mini jupes, jouer à la pétasse et rigoler bêtement aux blagues (qui ne sont même pas drôle qui plus est).Mais je ne peux pas, ce n'est pas mon genre.Je peux être un petit peu fausse mais beaucoup, c'est trop dur.Pourtant, je veux un cdi à tout prix.Enfin presque à tous prix! En plus, je le mérite.Je travaille bien, j'obéis quasiment tous le temps, je rends service.Un vrai petit esclave.Cepandant, la compétition est acharnée.Chaque jour, il faut innover, en faire plus, plus, plus.Sans quoi, vous êtes morts.Enfin, je ne vais pas m'attarder là-dessus parce qu'après tout d'autres personnes verront sûrement "l'excellent" travail que je fournis.Du moins, je l'espère.

Passons à un sujet plus léger.Comme vous le savez déjà nous sommes très nombreux dans cette entreprise.Entre les collègues du service juridique, sociaux, bancaire, emploi, on s'y perdrait.Tous ce beau monde dans un même bâtiment, avec toutes ces histoires.Histoires de maîtres et de maîtresses notamment.C'est pire que dans les feux de l'amour là dedans ! Un salarié sur quatre a couché avec sa collègue.Je vous jure.Du moins, c'est ce qu'il se dit.Pour ce qui est de la vérification, il faudrait que je reste tard chaque jours, pour en avoir la démonstration en direct ! Apparemment, tout se passerait à la fermeture des portes.Pour preuve la conversation téléphonique d'Ingrid, hier après-midi, qui racontait :

"Je suis restée jusqu'à 20h30 mercredi pour terminer le dossier de Mr Jacques Berno.Je pensais que le service était mort et que tous le monde était parti.Mais lorsque je suis allée aux toilettes, j'ai entendu du bruit dans le bureau de Caroline.J'ai regardé à travers les stores et j'ai vu Caroline et Joseph en pleine action (......) Si je te jure ! (....) C'était incroyable ! (.....) Tu te rends compte sur le bureau ! (......) Là où l'on reçoit les gens ! C'est dégueulasse ! (....) Elle est mariée quand même à un médecin et a trois enfants et une superbe maison ! Elle bosse pour le plaisir (....) Oui, t'as raison elle aime trop son travail. Jusqu'au plus profond d'elle même ! (Eclats de rires).Et lui, il a cinquante ans et deux enfants, pff ça craint (.....) Oui, je suis tout à fait d'accord, en plus il est moche, je ne sais pas ce qu'elle lui trouve ! (....) Oui, c'est vrai que c'est un beau parleur.Elle est tombée dans le panneau.Bon, en même temps ils sont majeurs donc ils font ce qu'ils veulent . (...) Un couple d'infidèle de plus dans notre belle entreprise (.......) C'est dingue les couples qui se forment et les enfants qui naissent de ces tromperies " (......) T'as raison c'est beau l'amour.Allez, il faut que je te laisse j'ai quand même un métier.A plus."

C'est quoi cette boîte d'échangiste ! Ils ont tous chaud aux fesses là-dedans ! C'est alors que je me suis promise, de rester ne serait ce qu'une fois avant la fin de mon contrat,jusqu'à 20h30, par curiosité.Après tout, je voudrais juste faire un état des lieux par moi-même.Outre cela, depuis hier, je désinfecte les claviers, les combinés téléphoniques et tout ce qui se trouve sur les bureaux.Nous ne savons jamais à quoi ces derniers ont pu servir !

Mise à part les ragots, aujourd'hui je suis de corvée d'archivage. Chouette ! je vais classer tout ce qui trainent depuis cinq ans (au moins) mais j'accepte avec le sourire.

N'oubliez jamais cette règle : si vous voulez un cdi souriez à chaque fois que l'on vous donne une tâche à faire.En revanche, cela ne vous interdit en rien de penser "Vous faites chier".

Ranger, classer, pendant que Mélissa flirte avec le responsable.

Je n'ai pas de bol ! je me fais toujours avoir.Mes parents avaient raison, j'aurai dû continuer mes études et aller jusqu'au bac plus huit parce qu'un bac plus cinq, c'est pas assez en 2028.Ou bien je devrais coucher.Non ça ne va pas être possible car je ne suis pas assez ouverte d'esprit et d'ailleurs....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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